Thierry Esquirolles

Thierry est un homme de trente-cinq ans, affligé d'une hideuse cicatrice qui lui traverse tout le visage, de la tempe gauche jusqu'au milieu de la joue droite. (Pour savoir comment elle est arrivée là, rendez-vous dans ce "spoiler")

Renfermé, taciturne, ses beaux yeux bleus sont plus souvent en mode "arctique" que "ciel d'été limpide où planent des hirondelles". Traumatisé par sa cicatrice, et surtout par la façon dont il l'a obtenue, il se tient en retrait de la vie, estimant que son visage monstrueux fait de lui un paria.

L'arrivée d'une belle et jeune technicienne dans sa vie, qui n'hésite pas à lui tenir tête en dépit de leur différence de niveaux intellectuels va bouleverser tous ses repères et le pousser dans ses derniers retranchements

Thierry

Ce prénom d'origine germanique signifie "gouverneur du peuple".

J'avoue, j'étais raide dingue de Thierry la Fronde dans ma jeunesse, d'où ce choix pour mon héros et l'un de mes fils.

S'il a un jour été bel homme, il n'est plus que l'ombre de lui même depuis qu'il a été marqué. Ses magnifiques yeux bleus terrorisent ses étudiants et même parfois sa technicienne, mais sont également capables de beaucoup de douceur.

 

Bien qu'un peu en retrait par rapport à Hélène, il est le contre-poids idéal à la beauté insolente de la jeune femme. J'aimais l'idée de cette rencontre entre la Belle et la Bête, la jeune femme libérée et l'homme sclérosé par son obsession pour sa cicatrice.

Thierry vit dans la rue de Lappe, dans le onzième arrondissement de Paris, un quartier que j'ai bien connu et qui a beaucoup changé depuis mon enfance. Il se terre dans un ancien atelier d'artiste, reconverti en loft, au fond de la seconde arrière cour d'un immeuble.

Là, il peut vivre en ermite, loin de tous et de tout, et ruminer son malheur d'être défiguré.

Sa vie est centrée exclusivement sur son travail de recherche, bien qu'il se consacrât à l'enseignement dans l'espoir secret de faire naître des vocations.

On n'apprend pas grand chose de sa vie dans le roman, mais c'est probablement parce qu'il n'y a pas grand chose à dire.

Il est originaire de Lauzun, un petit village du Lot-et-Garonne (où j'ai passé la plupart de mes vacances jusqu'à l'adolescence), mais a depuis longtemps perdu son vernis campagnard au profit d'un profil beaucoup plus citadin.

Tout comme Thierry, c'est en quatrième que j'ai décidé de faire de la chimie, après un contrôle (catastrophique, à vrai dire !) sur les équations-bilans. Mais contrairement à lui, je n'avais aucun instinct pour cette matière ! D'ailleurs, on voit où j'en suis aujourd'hui... bien loin des labos !