Le Roquette est inspiré d'un bar qui existe toujours, bien qu'ayant changé de nom depuis l'époque où j'y allais pour boire un chocolat.

En ces temps reculés, on pouvait effectivement y déguster un délicieux chocolat à l'ancienne, servit comme décrit dans le roman, avec du chocolat fondu et du lait chaud, à doser comme on l'aime.

Au mur, l'image d'une pendule était projetée. L'ambiance était plutôt feutrée en journée.

Il n'y avait bien entendu pas de jumeaux serveurs, et je serai bien incapable de vous dire où se situait la table 7 !


A l'époque, la rue de la Roquette n'était pas encore le quartier branché et bobo qu'elle est devenue. Dans mon enfance, c'était même carrément craignos ! La rue de Lappe, où habite Thierry, était presque un coupe-gorge où il ne faisait pas bon trainer la nuit ! Je me souviens des palissades taguées, derrières lesquelles s'étendait un terrain vague. A cette époque, la rue était défoncée. Le fameux Balajo est une relique de cette époque, bien qu'il ait beaucoup changé depuis.


La réhabilitation du quartier dans les années 90, avec la construction de l'Opéra Bastille (pour le bicentenaire de la révolution), la rénovation des rues a complètement changé l'ambiance. Désormais, on croise toute une faune dans les rues, bobos, gothiques, emo, cadres sup, touristes et autres ; les enseignes sont tapageuses, les étroits trottoirs bondés de jours comme de nuit. Mais l'ambiance est sympa, globalement.

Si vous passez dans le coin, à vous de vous faire votre opinion à ce sujet !

Les temps changent, mais je garde de bons souvenirs de ce quartier, qui a en parti bercé ma jeunesse.